Afrique Science
Revue internationale des sciences et technologie
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Vol.7, N°1 (2011)

Article

Restauration de plages nues d’une brousse tachetée au Niger


Douma Soumana, Laboratoire Garba Mounkaïla de Biologie, Faculté des Sciences, Université Abdou Moumouni, BP 10662 Niamey, Niger
Idrissa Soumana, Laboratoire Garba Mounkaïla de Biologie, Faculté des Sciences, Université Abdou Moumouni, BP 10662 Niamey, Niger
Ali Mahamane, Université Abdou Moumouni de Niamey et Université de Maradi, Niger
Saadou Mahamane, Université Abdou Moumouni de Niamey et Université de Maradi, Niger
Ambouta Karimou, Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni de Niamey et Université de Tahoua, Niger
Ichaou Aboubacar, Institut National de la Recherche Agronomique, BP 429 Niamey, Niger
Gandou Zakara, Faculté des Sciences Economiques et Juridiques, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger

Date de publication : 1 janvier 2011

Résumé

Un essai de restauration de plages nues d’une brousse tachetée dégradée du Parc National du W au sud-ouest du Niger a été installé en 2007. Cet article établit le bilan de cette restauration réalisée par la plantation d’espèces locales dans des ouvrages antiérosifs du type tranchées sylvopastorales. Dans la zone-témoin et dans la zone mise en défens par une clôture, le taux de survie des plants mis en place, leur croissance en hauteur et en diamètre, la composition et la diversité floristique des herbacées ont été suivis pendant trois ans (2007-2009). L’effet des ouvrages antiérosifs sur l’humidité du sol a été évalué pendant la première année.

Les analyses démontrent une amélioration nette des conditions écologiques du site d’expérimentation, qui évolue progressivement vers l’état d’une brousse tachetée, qui est l’écosystème de référence. L’amélioration de l’humidité du sol induit des conditions beaucoup plus favorables pour la couverture végétale. La richesse floristique dans la zone-témoin est passée en trois années de 16 à 49, la diversité α de 2,1 à 4,42 et l’équitabilité de Piélou de 0,59 à 0,78. Dans la zone clôturée (mise en défens), la richesse floristique, la diversité α et l’équitabilité de Piélou sont respectivement passées en trois ans de 14 à 43, de 2,26 à 4,22 et de 0,53 à 0,79, ce qui traduit une amélioration progressive de la flore.

Acacia senegal et Bauhinia rufescens ont enregistré les plus forts taux de survie et les plus importantes croissances en hauteur et en diamètre. Les mortalités élevées des A. seyal et Ziziphus mauritiana sont vraisemblablement liées à la forte concentration de rongeurs que la présence d’une clôture ne gène guère. La pose coûteuse d’une clôture n’est efficace que contre les grands mammifères, ce qui se traduit toujours par une croissance en diamètre et en hauteur supérieure pour la zone clôturée.




Liens

Pour citer cet article


Douma Soumana, Idrissa Soumana, Ali Mahamane, Saadou Mahamane, Ambouta Karimou, Ichaou Aboubacar et Gandou Zakara. «Restauration de plages nues d’une brousse tachetée au Niger». Afrique Science, Vol.7, N°1 (2011), 1 janvier 2011, http://www.afriquescience.info/document.php?id=2006. ISSN 1813-548X.





Revue électronique internationale publiée par l'ENS d'Abidjan (Côte d'Ivoire) en partenariat avec l'Université d'Abobo-Adjamé (Côte d'Ivoire), l'ENS de Rabat (Maroc) et l'Université Hassan 2 de Mohammédia (Maroc) avec le soutien de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
ISSN 1813-548X