La région étudiée fait partie du domaine nord aurésien. Le bassin versant d’Oued Méllègue fait partie du grand bassin versant de la Medjerda, représenté lithologiquement par des formations mésozoïques, cénozoïques et quaternaires, cette zone étant caractérisée par un climat semi-aride. Les terrasses alluviales et fluviatiles étudiées (Morsott et Oued Méllègue) s’insèrent pleinement dans la problématique de l’évolution paléoenvironmentale au cours des périodes quaternaires.
L’objectif est d’établir les niveaux stratigraphiques et stratomagnétiques en donnant l’origine des constituants de dépôt et de leurs mises en place, en se servant des méthodes sédimentologiques classiques. Ces travaux ont pour but de contribuer à la reconnaissance des paléoclimats par la multiplicité des phases d’accumulations et d’incision et d’autre part par la succession de plusieurs phases humides et sèches.
Dans la région de Morsott, les quatre phases d’accumulation indiquent le changement climatique entre phase subaride et humide. Une phase d’incision a permis d’entailler les dépôts quaternaires. La période représentée par un climat aride daté de la période postglaciaire est surmontée d’une succession de phases sèches et humides. Selon les espèces malacologiques, il s’agit de l’Holocène. L’étude magnétique effectuée sur le site de Morsott a permis de déterminer les ensembles stratomagnétiques, en fonction des concentrations en oxydes de fer, les différents climats contribuant à la genèse de ces oxydes de fer.
Au niveau de l’Oued Mellègue trois phases d’accumulation sont nettement distinguées, par des ruptures de pente. Le niveau intermédiaire est généralement effacé par les crues, deux stades d’incision ont affecté les formations fluviatiles en donnant des hautes et basses terrasses.