Au Bénin, l’agriculture est la base de l’économie. Elle utilise plus de 80% de la population, estimée à 9,5 millions d’habitants. Après le coton et le palmier à huile, la production rizicole fait aujourd’hui l’objet d’une filière soutenue par un ambitieux programme de valorisation des plaines d’inondation et vallées. Cependant, le rendement reste faible. Au vu du pouvoir d’achat du paysan, le défi est d’assurer aux producteurs des intrants de qualité à moindre coût. Pour y parvenir, il est procédé à des tests de combinaison d’engrais minéraux et organiques susceptibles de booster le rendement du riz. Les tests, objet de la présente étude, sont conduits en milieu réel sur le périmètre rizicole de Bamè à Zagnanado au centre du Bénin, avec pour objectif de comparer l’effet de quelques engrais minéraux (urée et celui composé de NPK) et organiques (fumier de ferme), ainsi que quelques-unes de leurs combinaisons, sur le rendement de deux variétés de riz (IR841 et NERICA-L14) avec un témoin absolu (sans engrais). Les résultats obtenus montrent que l’engrais organique, en tant que support de production, s’est révélé très efficace sur le rendement du riz et est le moins coûteux, comparé à l’utilisation exclusive de NPK, même associé à l’urée. Le rendement de cette combinaison est tout au plus comparable à une simple utilisation de l’engrais organique. Au terme des travaux, la combinaison fumier de ferme Urée - Engrais NPK s’est révélée la plus efficace de toutes car elle conduit non seulement à un bon développement des plants mais aussi à une bonne précocité et à un très bon rendement aussi bien sur le IR841 que sur le NERICA-L14 ; mais elle est coûteuse pour le paysan béninois.