L’accès à l’eau potable par les ménages se pose avec beaucoup d’acuité en milieu rural. Dans le but de pallier ce problème, la commune d’Adjohoun a initié des projets de réalisation d’infrastructures hydrauliques, pour une meilleure fourniture en eau potable de sa population. Le présent article se fixe comme objectif d’analyser l’évolution de la population en rapport la dynamique du taux d’accès à l’eau potable. Pour y parvenir, une démarche méthodologique axée sur la collecte des données et les enquêtes de terrain a été adoptée. Au total, 382 ménages ont été interrogés sur la base de la Méthode Active de la Recherche Participative (MARP) et de Focus Group. Les résultats de cette étude ont montré que les demandes en infrastructures d’approvisionnement en eau potable dépassent largement les offres de la structure étatique en charge de la réalisation de ses infrastructures qu’est la DG-Eau (244 ouvrages nécessaires contre 177 offres fonctionnelles en 2010). Il ressort que l’accès à l’eau potable demeure un problème difficile à Adjohoun. Actuellement les sources d’eau exploitées par les ménages sont composées des eaux atmosphériques (eaux de pluie), des eaux de surface (plans et cours d’eau) et des eaux souterraines (eaux des puits et autres types de forages). Les besoins en infrastructures d’approvisionnement en eau potable de la commune d’Adjohoun sont estimés à 364. En effet, 32 % des ménages enquêtés consomment l’eau des rivières, 19 % celles des forages, (20 %) des AEV ; (23 %) des puits, (6 %) des citernes. Cette situation est liée à la mauvaise répartition des infrastructures d’AEP, au temps passé aux points d’eau par les populations et à l’éloignement de ces points d’eau des habitations.