La variabilité pluviométrique de ces dernières décennies constitue un handicap pour le paysan. En Afrique de l’ouest, ces effets sont ressentis sur l’agriculture à travers la réduction de la saison culturale et à travers les faux semis qui caractérisent ces derniers. Dans le Mayo-Kebbi, le facteur eau est tellement instable qu’il est marqué par de fréquentes fluctuations interannuelles et spatiales.
L’objectif de cet article est d’analyser la variabilité pluviométrique et son impact sur la saison agricole. Il s’agit d’analyser en quoi la variabilité de pluie impose une durée à la saison agricole. La méthodologie utilisée repose sur le calcul de la variabilité interannuelle et spatiale des précipitations, l’analyse des jours pluvieux, le démarrage et l’arrêt de la saison pluvieuse. Il ressort de cette analyse que la variabilité pluviométrique tant interannuelle que spatiale est un fait réel dans cette partie du Tchad et impacte sur le démarrage et la fin de la saison pluvieuse. Il est important pour les professionnels du monde agricole et les décideurs de prendre en compte cette variabilité pluviométrique pour une amélioration globale de l’agriculture de la région.