L’alimentation de rue qui constitue un mode d’alimentation en pleine expansion dans les villes africaines, présente des avantages économique, urbanistique, alimentaire et nutritionnel. Toutefois, elle représente des dangers du point de vue sanitaire pour les consommateurs. La présente recherche se propose d’étudier les lieux de préparation et de vente des aliments consommés aux abords des voies publiques de la ville de Parakou au Bénin.
L’approche méthodologique est basée essentiellement sur la collecte des données, leur traitement et analyse. Les protocoles de la statistique descriptive (moyenne, écart-type) ont été utilisés pour le traitement des données collectées.
L’analyse des données permet de montrer que les vendeurs d’aliments de rue sont souvent installés aux abords des rues, sous des baraques, sous des parasols, sous des arbres ou en plein air, à proximité des infrastructures socio-économiques. De l’approvisionnement des matières premières jusqu’à la commercialisation des aliments, les règles d’hygiène appropriée ne sont pas respectées par tous les vendeurs. Ainsi, plus de 50 % des lieux d’approvisionnement sont souvent insalubres. Aussi, l’environnement dans lequel les aliments sont produits et vendus est pour la plupart insalubre. Dans la ville de Parakou, 70 % des vendeurs préparent les mets à proximité des rues les exposant à la poussière et aux fumés dégagées par les voitures et les engins de toute sorte. Les mets sont aussi exposés aux odeurs des eaux usées déversées au lieu de préparation ou dans les caniveaux par les vendeurs. De même, 90 % des vendeurs sont installés le long des rues à moins d’un mètre du trottoir. D’autres occupent partiellement ou totalement les trottoirs. Il se pose de ce fait des problèmes de santé publique.