La pyriculariose est la plus grave maladie fongique, préjudiciable à la culture du riz au Burkina Faso et au Togo. Ainsi, la caractérisation de la diversité morphologique et pathologique des isolats de Magnaporthe grisea du Togo et du Burkina Faso dans le but d’élaborer une stratégie de lutte durable par la résistance variétale devient une priorité.
Quarante un (41) isolats dont 12 du Togo et 29 du Burkina Faso sont évalués à travers la couleur et l’aspect du mycélium, la croissance radiale mycélienne (CRM), les dimensions des conidies, la sporulation et la virulence de quelques isolats vis-à-vis des variétés IR841, FKR62N et CO39 considérée comme témoin sensible. Les résultats obtenus montrent une variabilité entre les isolats pour tous les caractères étudiés au sein de chaque pays. La coloration varie du gris au noir avec un aspect à anneaux concentriques ou uniforme. La CRM a varié de maximale 63,50 mm pour MgBF43 et minimale 42,33 mm pour MgBF125 au sein des isolats du Burkina et maximale 60,50 mm pour MgTG142 et minimale 40,66 mm pour MgTG35 au sein des isolats du Togo au 9ème jour après incubation.
Les dimensions des conidies ont varié pour la longueur de 29,80 µm à 18,28 µm enregistrée par MgBF bg1 et MgBF17 au sein des isolats du Burkina et 25,58 µm à 16,44 µm enregistrée par MgTG09 et MgTG120 au sein des isolats du Togo au 15ème jour après incubation.
La largeur à variée de 9,00 µm à 6,20 µm enregistrée par MgBF161 et MgBF57 au sein des isolats du Burkina et 9,10 µm à 7,26 µm enregistrée par MgTG09 et MgTG126 au sein des isolats du Togo au 15ème jour après incubation.
La sporulation a variée de 0 à 93333 spores/mL au sein des isolats du Burkina et de 0 à 92000 spores/mL au sein des isolats du Togo aux 15 jours après incubation. L’isolat MgTG45 a été la plus agressive durant l’expérimentation par rapport aux autres. Les deux variétés de riz FKR62N et IR841 ont été assez résistants à l’ensemble des isolats. Les résultats montrent qu’il n’existe pas une très grande différence entre les isolats du Burkina et de ceux du Togo.
Ces résultats ont permis aussi d’identifier la diversité existante au sein des isolats et pourrait expliquer les phénomènes de faillite de la résistance variétale.