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Présentation
Vol.11, N°5 (2015)
Contribution des aires protégées à la conservation in situ des espèces sauvages négligées et sous-utilisées : cas de Dioscorea praehensilis Benth. dans la zone écologique IV du Togo
Yao WOEGAN, Laboratoire de Botanique et Écologie Végétale (LBEV), Faculté des Sciences, Université de Lomé, BP 1515 Lomé, Togo
Wouyo ATAKPAMA, Laboratoire de Botanique et Écologie Végétale (LBEV), Faculté des Sciences, Université de Lomé, BP 1515 Lomé, Togo
Kangbéni DIMOBE, Laboratoire de Botanique et Écologie Végétale (LBEV), Faculté des Sciences, Université de Lomé, BP 1515 Lomé, Togo
Koffi TOZO, Laboratoire de Physiologie et Biotechnologies Végétales, Faculté des Sciences, Université de Lomé, BP 1515 Lomé, Togo
Alexandre DANSI, Laboratoire de Biotechnologie, Ressources Génétiques et Amélioration des Espèces Animales et Végétales (BIORAVE), FAST/UPA, BP 14 Dassa, Bénin
Koffi AKPAGANA, Laboratoire de Botanique et Écologie Végétale (LBEV), Faculté des Sciences, Université de Lomé, BP 1515 Lomé, Togo
Résumé
Dioscorea praehensilis Benth. est une importante espèce sauvage apparentée aux ignames cultivées se retrouvant en particulier au Togo dans la zone subhumide. Malheureusement ses habitats disparaissent ou se dégradent, mettant ainsi en péril sa survie. La présente étude, conduite dans cette zone, a pour objectif l’identification des sites favorables à la conservation in situ de D. praehensilis, à travers l’inventaire, la typologie et la caractérisation démographique de ses populations naturelles dans les aires protégées. Ces inventaires ont été faits dans des placeaux de 5 m de largeur et de longueur variables, dans cinq forêts classées. Les données collectées sont la forme biologique et le stade phénologique de D. praehensilis, la présence d’autres Dioscorea sauvages, les recouvrements des diverses strates et les activités humaines.
Sur la base des caractéristiques écologiques et démographiques deux groupes de sites ont été identifiées : le groupe 1 formée des forêts classées des Deux Bèna, de Missahoé et d’Agou et le groupe 2 formé des forêts classées d’Atilakoutsè et de Wouto. Les populations du groupe 1 sont caractérisées par des densités, des taux de régénération, des taux de semenciers élevés indiquant une bonne dynamique favorable au maintien de l’espèce. Ces forêts ont les meilleures potentialités et aptitudes à la conservation in situ de D. praehensilis. La taille des habitats, la pression anthropique et le niveau d’implication des populations dans la gestion expliquent mieux la typologie et la structure démographique des populations étudiées. Au vue de ces résultats, il est préconisé comme stratégies de conservation la protection des habitats naturels contre la fragmentation, la limitation des pressions, l’implication des populations dans la gestion.
Pour citer cet article
Revue électronique internationale publiée par l'ENS d'Abidjan (Côte d'Ivoire) en partenariat avec l'Université d'Abobo-Adjamé (Côte d'Ivoire), l'ENS de Rabat (Maroc) et l'Université Hassan 2 de Mohammédia (Maroc) avec le soutien de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
ISSN 1813-548X