Le présent travail examine l’impact de l’apiculture dans la lutte contre les changements climatiques dans la zone écologique IV du Togo. Il cherche à savoir si les apiculteurs constituent-ils ou pas un danger pour l’environnement forestier et par là un facteur du changement climatique. Une enquête menée en 2014 a permis de constituer un échantillon représentatif de 53 apiculteurs de cette zone. Les analyses faites à partir de l’Excel et du logiciel SPSS révèlent qu’entre 2009 et 2013, la moyenne annuelle d’arbres coupés par les apiculteurs a chuté de 03 à 02 arbres. Les raisons principales de la coupe des bois étant surtout liées aux besoins de renouvellement des ruches ou d’augmentation de leur nombre. En ce qui concerne le reboisement au cours de cette même période, la moyenne annuelle de plantation par ces apiculteurs s’est située entre 87 et 136 arbres. La raison principale étant l’alimentation des abeilles. Ainsi, les arbres habituellement plantés sont plus ceux à potentialités mellifères. Bien que les apiculteurs soient victimes des feux de brousse, des vols et renversement des ruches qui les oblige à en reconstruire d’autres, il ressort qu’au seuil de signification de α = 3 %, le nombre moyen annuel d’arbres abattus durant les cinq dernières années écoulées reste significativement très inférieur à celui planté (P(t) = 0,0001). L’apiculture dans cette zone du Togo contribue alors à la lutte contre les changements climatiques.