L’objet de l’étude est d’évaluer les ressources fourragères des zones de pâturage et les performances de reproduction des chèvres de race sahélienne dans les villages périphériques de la ville de N’Djaména. Un suivi zootechnique régulier dans 60 élevages caprins répartis dans 13 villages a été réalisé. Les animaux ont été identifiés à l’aide d’une boucle auriculaire plastifiée et numérotée. La végétation a été étudiée par la méthode d’échantillonnage aléatoire stratifié. Les espèces ligneuses les plus fréquentes ont été Calotropis procera (64,32%), Boscia senegalensis (72,21%), Acacia tortilis (50,2%), Guiera senegalensis (32,54%) Capparis decidua (28,31%) et Balanites aegyptiaca (16,54%). Les herbacées les plus fréquentes ont été : Cenchrus biflorus (68,5%), Schoenefeldia gracilis (52,43%) Eragrostis tremula (48,22%) et Aristida mutabilis.
Certaines espèces telles que Sclerocarya birrea, Ziziphus mauritiana, Cassia mimosoides, Brachiaria spp., Piliostigma reticulatum, et Hyphaene thebaica ont été en revanche rares ou très peu représentées. La classification des espèces selon l’indice spécifique de qualité montre que les espèces à valeur pastorale faible ont été les plus nombreux (48,78%) suivie des espèces fourragères médiocres (14,22%). L’âge moyen à la 1ère mise-bas a été de 17,6 mois, pour les premières saillies fécondantes intervenues à 12 mois environ. L’intervalle moyen de mise-bas a été de 307,7 105,8 jours, le taux moyen de prolificité de 1,29 0,43 et celui de fécondité a varié entre 64 et 140%. L’âge moyen de sortie des femelles nullipares a été de 17,3 mois. Ces résultats ont constitué une référence pour la production animale au Tchad et une base pour des actions de développement à mettre en place, dans le cadre de l’amélioration des productions animales.