Les incendies détruisent en Algérie annuellement plus de 35000 ha et la restauration n’arrive pas à restaurer convenablement ces écosystèmes détruits par le feu. Seule une compréhension de la réponse de la végétation à ce fléau permettra de mieux entreprendre des actions réparatrices aidant la forêt à se reconstituer. C’est le but assigné à ce travail prenant comme région représentative le massif de Télagh qui occupe plus de 96 000 ha. Les quatre principaux groupements forestiers composant ce massif sont assez représentatifs de l’ensemble de la forêt algérienne dans l’étage semi-aride : le Pinetumhalepensis, le Quercetumillicis et le Tetraclinetumarticulata et l’Oleolenticetum. Les résultats obtenus mettent en relief la dominance de la strate sous arbustive dès la 5ème année après incendie suivie de la strate arbustive avec une forte présence des espèces rejetant de souche : Quercus rotundifolia, Quercus coccifera, Arbutusunedo, Pistacialentiscus et Phyllireaangustifolia en plus des espèces pyrophjytes. Les espèces principales n’apparaissent qu’à partir de la troisième année sous forme de semis dense si des semenciers sont épargnés par le feu.