Face aux nouveaux enjeux du secteur de l’eau, l’Algérie mène depuis plusieurs années une réflexion sur l’évolution de la gouvernance de la gestion de l’eau ainsi que sur les modèles économiques au sein des collectivités publiques. D’une superficie de 2,4 millions de km2, le territoire se compose d’une diversité géographique et climatique du nord au sud. Les disponibilités des ressources en eau renouvelables en 2010 sont estimées à 530 m3 par habitant et par an. Cela a conduit au classement du pays, selon les normes de la Banque Mondiale, dans le groupe des pays appauvries en matière d’eau avec un apport de 17,2 milliards de m3 par an. L’approvisionnement en eau pour les habitants de la région Sidi Bel Abbés est de l’ordre de 60 %, à partir des nappes souterraines renouvelables et 31 % à partir des eaux de surface. L’évaluation de la demande en eau potable dans la région devient primordiale. Cela a été estimé en l’an 2013 à 49,19 Hm3/an, face à une offre de 40,95 Hm3/an, ce qui représente une dotation de 60 L.s-1. Partant d’un constat et d’un diagnostic quantitatif et qualitatif des potentialités hydriques de la zone d’étude, une approche de gestion des eaux est présentée en favorisant la mise en valeur des principaux axes de gestions recommandés tel que : la décentralisation de la gestion pour les trois bassins versants, la modernisation des techniques de contrôles des eaux d’irrigation, la réhabilitation des stations d’épurations des eaux usées. Cette vision permet une amélioration de la gestion actuelle de l'eau avec une meilleure harmonisation entre les diverses utilisations des différents types d’eaux par la communauté; sans compromettre les écosystèmes aquatiques qui demeurent propres et durables pour les nouvelles générations.