L’utilisation d’essais d’auscultation au scléromètre sur les matériaux de construction, en particulier sur le béton, date de plusieurs décennies. Le scléromètre, appliqué sur une face de la partie à ausculter, permet d’évaluer l’homogénéité du béton in situ, pour déterminer des zones de faible qualité du béton. On prospecte dans ce travail l’influence qu’a la différence des compositions de béton sur l’estimation de la résistance du béton par les essais sclérométriques. Six compositions de béton ont été utilisées pour confectionner les éprouvettes (16/32) à tester en faisant varier les rapports eau/ciment (E/C) et les rapports granulats fins/granulats (S/S+G). Les essais ont concerné la détermination de la résistance par le scléromètre (essais non destructifs) et par écrasement (essais destructifs) à différents âges (7, 14 et 28 jours). L’écrasement des éprouvettes étant les essais usuels pour déterminer la résistance des bétons, Il ressort de l’ensemble des résultats que les essais sclérométriques conviennent mieux aux bétons relativement âgés plutôt qu’aux bétons jeunes. L’augmentation du rapport S/S+G contribue à diminuer la différence entre les deux résistances pour l’ensemble des âges des bétons testés et au delà d’une certaine valeur de ce rapport, la granulométrie n’a que très peu d’influence sur le rapport des deux résistances. Quant à la variation du rapport E/C, elle n’a pas d’influence sur la relation entre les deux résistances.